Encaissé dans une vallée, Laissey compte de nombreuses sources alimentées par
les pluies dévalant les collines. Et que serait un village sans sa
traditionnelle fontaine ? Naturellement, Laissey n'échappe pas à la
coutume.
Laissey compte de nombreuses sources alimentées par les eaux de pluies
ruisselant des collines. Malheureusement, pour certaines, leur lit n'étant plus
entretenu, il faut fendre la végétation pour les redécouvrir. D'autres ont
préféré se cacher définitivement et emprunter d'autres chemins. D'autres encore
traversent directement les caves ou les sous-sols de certaines habitations
ignorant les plans des architectes et indifférentes aux lois du béton. Seul le
doux bruit d'une pelleteuse les attire : quelques coups de godet sur un terrain
pentu suffisent pour se créer une piscine naturelle. Ah ? Vous vouliez
construire une maison ? Dommage ! Faites comme les Shadoks :
pompez !
Officiellement recensée, la source de "La Chevanne", sur la propriété
du même nom entre le barrage amont et le pont de Laissey, est une résurgence du
Gour. Une coloration, qui eût lieu le 22 février 1974, mit en évidence cette
relation.
Autre source recensée, celle de l'Écluse d'Aigremont, à l'aval de cette
dernière. Une coloration effectuée en 1957 montrera sa relation avec une perte
située au Petit Roulans. Que de chemin parcouru pour un si petit ruisseau !
Deux autres sources très actives et les plus visibles se trouvent le long du
chemin du Rognon. Elles apparaissent après de fortes pluies continues. On peut
se demander si elles ne sont pas elles aussi, tout simplement, des résurgences
du Gour ou des pertes de ses galeries de dérivation.
Les deux sources visibles le long du chemin
du Rognon (17 avril 2005).
Sa fontaine
Comme tout village qui se respecte, Laissey possède sa traditionnelle fontaine.
Située dans le "Bas du village", elle sert aujourd'hui de rond-point, bien loin
de sa fonctionnalité première. Néanmoins, quelques riverains y viennent l'été
remplir leurs arrosoirs pour leur jardin.
En 2007, le bassin fut détruit et reconstruit. Plus imposant, il reprend les
dimensions de la pièce d'eau de la fontaine originelle.
Bibliographie
Beunes et empoues, bulletin n° 6 (Groupe spéléologique de
Clerval, 1974).
A.S.E., bulletin n° 12 (Association spéléologique de l'est,
1975).
Contribution à l'étude des bassins karstiques de la région de
Champlive (Doubs) (Christian Pasquier, Université de Franche-Comté,
1975).